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La politique au quotidien

27 août 2018

Iran : Le parlement s’accorde sur le limogeage du ministre de l’économie

 

Rohani

       Le président iranien Hassan Rohani

Le parlement iranien a voté le limogeage du ministre de l’Economie et des Finances, Masoud Karbasian hier à Téhéran. C’est un nouveau revers pour leprésident Hassan Rohani, dont le gouvernement est confronté à une grave crise économique depuis le retour des sanctions américaines.

Après le ministre du travail Ali Rabiei qui avait été limogé le 8 Août, c’est au tour du ministre de l’économie et des finances Masoud Karbasian de connaitre le même sort. Selon l’agence iranienne Fars, le « conseil de la choura iranien », autre nom du parlement, a limogé Karbasian avec 137 voix contre son maintien et 121 voix en sa faveur en plus de deux abstentions. Ces deux limogeages constituent des coups durs pour le président Hassan Rohani dont ils étaient proches.

Une grave crise économique

La raison invoquée par le parlement pour effectuer cette action est la crise économique que connaît le pays depuis un an. En effet, la chute de sa monnaie a été vertigineuse, plus de 70 % en un an. Causée entre autre par la sortie des Etats-Unis de l’accord nucléaire en mai 2018 qui ont entrainé le rétablissement des sanctions économiques américaines début août, cette crise économique a provoqué une hausse importante des prix de tous les produits.

 Un procès contre la corruption

En Iran, de plus en plus de voix s’élèvent pour critiquer le gouvernement pour ses mauvaises décisions économiques. Dans le viseur il y a notamment cette décision de mettre un taux de change fixe face au dollar, ce qui a eu pour effet de faire exploser les prix et le marché noir. La justice iranienne a commencé ces dernières semaines à arrêter ceux qui profitaient de cette mesure en utilisant ce système d’importations pour recevoir des dollars à un taux préférentiel avant de vendre leur produits sur le marché noir deux à trois fois plus cher.    

Avec AFP et RFI

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16 juin 2018

Yémen : La coalition sunnite prend le contrôle de l’aéroport d’Hodeïda

 

Des forces pro-gouvernementales font feu en direction de l'aéroport d'Hodeida le 15 juin 2018

Des forces pro-gouvernementales font feu en direction de l'aéroport d'Hodeida le 15 juin 2018

Les forces loyalistes au Yémen ont engagé mercredi la bataille pour reprendre l’aéroport d’Hodeïda. Le but étant d’en chasser les rebelles Houtis, et de leur couper ainsi leur principal accès à l’aide humanitaire internationale.

 

C’est mercredi dernier que les forces loyales au président yéménite en exil Abd Rabbo Mansour Hadi ont lancé l’offensive contre l’aéroport d’Hodeïda. Après quatre jour de combats, elles auraient repris le contrôle du site selon l’agence France presse. Hier le bilan faisait état de 121 morts parmi les rebelles houtis d’Abd el Malek al houtis et 21 morts parmi les forces loyalistes. Ces combats ont eu lieu pendant la fête de l’Ait el fitr qui marque la fin du ramadan. La prise de cet aéroport fait craindre à l’ONU « la pire crise humanitaire du monde ». Une information que tend à confirmer Sarah Lea Withston directrice du Moyen Orient à l’organisation Human Right Watch, « la prise de Hodeïda pourrait avoir un effet dévastateur sur les civils mais aussi ailleurs au Yémen ».  

Un conflit inter-religieux

La guerre civile au Yémen a commencé en 2014 entre les rebelles chiites Houtis et les forces loyalistes fidèles au président sunnite. Au départ nationale, cette guerre s’est internationalisée en mars 2015 avec l’intervention d’une part de nombreux pays musulmans menés par l’Arabie Saoudite qui se sont ingérés dans les affaires internes du pays pour soutenir le gouvernement sunnite et d’autre part par l’intervention de l’Iran pour appuyer les rebelles Houtis chiites. Ce conflit est stratégique car il représente à la fois de enjeux locaux (guerre civile dans le pays) mais aussi régionaux (opposition Iran/Arabie Saoudite dans la région) et mondiaux (L’Iran et l’axe chiite étant allié de la Russie tandis que l’Arabie Saoudite et le camp sunnite sont alliés des Etats-Unis).

Une ingérence française 

La France a-t-elle apporté son assistance en matière de déminage à Hodeïda ? L’annonce a été faite par un responsable des Emirats Arabes Unis s’exprimant sous couvert d’anonymat. Une information confirmée par le gouvernement Macron. Toutefois le son de cloche est différent du côté du ministère des armées. Interrogé vendredi par Ouest France il déclarait qu’ « il n’y a pas d’action militaire française à Hodeïda et la France n’est pas engagée sur ce théâtre » Cependant, il ajoute qu’ « une action de déminage des accès au port d’Hodeïda est à l’étude et qu’il aurait pour but de faciliter l’acheminement en sécurité de l’aide humanitaire à la population de la ville ». Une action aidera néanmoins à couper tout accès aux chiites à la mer et par conséquent compliquera leur accès à l’aide humanitaire l’espace aérien de la région étant contrôlé par les sunnites.

30 mai 2018

Un accord tenu à paris promet des élections en Lybie

Le Général Khalifa Haftar, Aguila Saleh Issa et le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj

 

Le général Khalifa Aftar, Aguila Saleh Issa et le Premier ministre lybien Fayez al-Sarraj. Source : Jeune Afrique

Différents responsables politiques libyens se sont réunis mardi à l'Elysée pour organiser des élections législatives et présidentielles le 10 décembre.

C'est un pari ambitieux. Réunis sous l'égide de l'ONU, les différentes institutions politiques lybiennes se sont réunies mardi pour fixer d'ici au 16 septembre des élections présidentielles et législatives le 10 décembre 2018.

Une rencontre historique 

Le président Macron et l'envoyé spécial de l'ONU pour la lybie, Ghassan Salamé ont l'un et l'autre parlé de "rencontre historique". En effet, c'est la première fois que les différents pays impliqués en Lybie se retrouvaient dans une même réunion depuis la révolution de 2011; 

Un conseil international

A paris, c'est les cinq membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU ( Russie, Chine, E.U., France et G.B.), les responsables des pays voisins de la Lybie, un représentant de l'Italie, l'ancienne puissance coloniale et des responsables de pays comme le qatar ou la Turquie, qui ont une influence sur les tendances politiques lybiennes qui ont décidé de se rencontrer. 

Une voie tortueuse

Malgré le fait que les forces lybiennes majeures aient étés réunies, les inconnues restent nombreuses. Tout d'abord il y a la réaction des milices lybiennes. Notamment celles de Zintan et Misrata qui semblent opposées à la tenue d'un scrutin. Ensuite, il y a l'Etat Islamique en Lybie qui avait réalisé un attentat le 2 mai contre le siège de la Haute Commission électorale lybienne. Toutefois, selon la diplomatie française les lybiens opposés au processus électoral sont très minoritaires. 

 

29 mai 2018

Pourquoi l'occident lâche-t-il ses alliés kurdes ?

                                                                                                                                                                                                     

abdullah Ocalan, le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK)

 

 

 

 

 

 

Abdullah Ocalan, le chef du PKK

Les milices kurdes qui ont été le fer de lance du combat contre le groupe Etat islamique aussi bien en Syrie qu’en Irak ne sont plus soutenues depuis que la Turquie a été autorisée par les Etats-Unis à intervenir en Irak en tant que membre de l’OTAN en 2008. Pourquoi et comment les Occidentaux ont-ils laissé tomber leurs anciens alliés kurdes ?

Pour comprendre la question Kurde, il faut remonter à la conférence de paix de Paris en 1919. Cette conférence de paix organisée par les vainqueurs de la première guerre mondiale était une conférence internationale destinée à négocier les traités de paix entre les alliés et les vaincus. Lors de cette conférence, une frontière à été proposée par la délégation Kurde. Elle couvrait des morceaux de territoires turcs et iraniens et empiétait légèrement sur la Syrie et l’Irak. Aujourd’hui, il faut savoir que les kurdes se répartissent comme suit sur les quatre territoires : Turquie (19 millions), Irak (6 millions), Iran (8,5 millions) et Syrie (1 million). L’année suivante, lors du traité de Sèvres une partie bien plus restreinte a été proposée ne couvrant qu’une partie du territoire turc. Enfin, en 1945 une partie bien plus large comprenant une partie en Turquie et en Iran, le Kurdistan irakien et les régions pétrolifères de Mossoul et Kirkuk a été proposée lors de la 1ère conférence des Nations Unies, à San Francisco en 1945.

Deux états Kurdes ont vu le jour

A ce jour, seuls deux états kurdes ont existés de manière temporaire. Le premier fût la République de l’Ararat qui est un ancien État kurde auto-proclamé, dans l’est de l’actuelle Turquie, essentiellement dans la province d'agri. Il tire son nom du mont Ararat, utilisé comme symbole national. Cette République est proclamée en 1927 durant une rébellion kurde. Les Kurdes s’attendaient à avoir un État issu du démembrement de l'Empire Ottoman, mais furent déçus dans cet espoir. En effet, le nouvel État turc kémaliste refuse de reconnaître l’existence de la République de l'Ararat qu'il juge appartenir au territoire turque. Le gouvernement d'Ankara envoie l'armée pour reprendre le contrôle de la zone. 66 000 soldats et 100 avions sont mobilisés pour l'opération. Les Kurdes sont définitivement vaincus quatre ans plus tard et la Turquie reprend le contrôle du territoire.    La République de l’Ararat n’a jamais été reconnue par les autres États.  Le second moment ou un état kurde a existé fut en 1945 dans un contexte de guerre froide lors de la crise irano-soviétique entre les Etats-Unis et l’URSS. Sa création a été proclamé en Iran, il a été baptisé République de Mahabad et n’a existé que 10 mois, écrasé puis suivi d’une répression de la part de l’armée Iranienne. Archibald Roosevelt , fils du président des Etats-Unis Theodore Roosevelt, a écrit dans La République kurde de Mahabad, que le principal problème de la république de Mahabad était qu’elle avait besoin de l’aide soviétique. Mais cette alliance avec l’Armée rouge provoqua un désaccord entre de nombreuses tribus kurdes.

Un état non-désiré mais déjà structuré

Le point cardinal qui coalise les différentes forces contre les Kurdes, c’est la peur qu’ils cherchent de nouveau à créer un état et cela inquiète notamment en Turquie où nous l’avons vu plus haut la communauté kurde est la plus importante avec  19 millions de personnes dans un pays qui compte approximativement 80 millions de personnes. Il représente donc un quart de la population et dispose d’un groupe armé puissant et structuré le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan).  Ce dernier est en opposition armée sous la forme d’une guérilla larvée depuis 1984 avec la Turquie. Ce mouvement à plusieurs fois changé d’idéologie. Marxiste-léniniste entre 1978 et 1994, il est devenu marxiste- nationaliste de 1994 à 2005 et depuis 2005 il revendique une autonomie ainsi qu’une démocratie directe.

Un changement d’alliances tactique

Dans un premier temps allié aux occidentaux contre l’Etat Islamique aux cotés de différentes factions, les Kurdes étaient montrés en exemple pour leur courage au combat. Tout portait à croire que le troisième état kurde allait être proclamé en récompense de leurs efforts fournis face à l’état islamique. Et ce jusqu’en 2008, moment où les Etats-Unis ont fait le choix de ne plus soutenir les Kurdes pour favoriser la Turquie. La Turquie en tant que membre de l’OTAN et pays reconnu au niveau international était un allié bien plus conséquent pour les Etats-Unis. En effet elle est la deuxième armée en termes d’effectifs de l’OTAN après l’armée américaine et la huitième armée au niveau mondial. Cependant ce choix n’est pas sans conséquence sur la géopolitique de la région car il pourrait pousser les Kurdes à rejoindre l’arc chiite (Iran, forces régulières Syriennes, Hezbollah, forces régulières Irakiennes) plus la Russie qui s’oppose au camp comprenant les  Etats-Unis, la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar. Des négociations entre les Kurdes syriens et les Russes seraient mêmes déjà en cours leur promettant encore et toujours une autonomie voir un véritable état en Syrie.

28 mai 2018

L’Italie plonge dans une crise politique

 

Le président italien Sergio Mattarella

 

 

 

 

                                                                             

 

 

Le président italien Sergio Mattarella

 

Suite à la victoire du mouvement 5 étoiles (antisystème)  et de la ligue (extrême droite) ces derniers devaient former une coalition menée par Giuseppe Conte et nommer un ministre de l’économie réputé anti-euro. Une action qu’a refusée le président italien Sergio Mattarella, ce qui a déclenché l’ire des deux formations extrémistes qui appellent l’une à la destitution du président et l’autre à un retour aux urnes des italiens.

 

Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est le refus par Sergio Mattarella de la candidature de Paolo Savona jugé trop anti-euro et trop anti-allemand. Cette action, par effet boule de neige a entrainé l’impossibilité de former un gouvernement et donc l’impossibilité pour Giuseppe Conte 53 ans et juriste de formation d’occuper le poste de président du conseil. Deux mois et demi après les élections du 4 mars, la crise gouvernementale italienne est donc entrée dans une nouvelle phase.  D’autant plus qu’un éventuel gouvernement de Giuseppe Conte séduisait 60% des électeurs.

Une coalition remontée

En effet par son action, le président Sergio Mattarella a réussi  à empêcher la constitution d’un gouvernement qu’il n’avait pas appelé de ses vœux mais il a également offert aux partis antisystème un argument en or qui crédibilise l’idée d’un pouvoir téléguidé depuis Berlin et Bruxelles et qui refuse obstinément d’écouter la parole des italiens. Les partisans de la ligue sous-entendent même que plusieurs puissances européennes et notamment la France et l’Allemagne auraient fait pression auprès de la présidence italienne pour empêcher la naissance du gouvernement et que l’Italie est désormais un « Etat à souveraineté limitée ».

Des réactions européennes diverses

Sûrement par volonté de ne pas renforcer le discours europhobe en Italie, les capitales européennes se sont faites très discrètes à la suite de l’annonce de l’échec de la formation d’un gouvernement italien le dimanche 27 mai. Les partis anti-système ont eux par contre fait entendre leur voix. Pour Yanis Varoufakis, ex-ministre des finances grec du gouvernement Tsipras (Siryza extrême gauche, Grèce) il faut dénoncer le fait que « La formation d’un nouveau gouvernement technique sous la férule d’un ancien apparatchik du FMI c’est un cadeau fantastique pour Mr Salvini ».  Le Front National dénonce lui un « coup d’Etat » venant « de Bruxelles, des marchés financiers et de l’Allemagne ».

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16 août 2017

Corée du Nord : La Chine restreint ses importations mais prône le dialogue

 

Chine

 

Un touriste regarde la rivière Yalu qui sépare la ville nord-coréenne Sinuiju et la ville frontalière chinoise Dandong

NICOLAS ASFOURI (AFP/Archives)

 

La Chine a promis lundi de mettre fin à toutes ses importations de fer, plomb et produits de la mer en provenance de Corée du Nord. Cela fait suite aux nouvelles sanctions onusiennes suite au tir par Pyongyang de missiles balistiques intercontinentaux.

 

Validé par Pékin, la septième volée de sanctions économiques internationales votée le 5 août contre le régime de Kim Il Sung devrait priver le pays d’un milliard de dollars de recettes annuelles et de sources cruciales de devises. Un  véritable effort de la part de la Chine qui était destinataire l’an dernier de plus de 92% des exportations de la dictature péninsulaire.

Pas assez concluant cependant au goût de Donald Trump. Il avait déclaré jeudi dernier que la Chine devait agir davantage pensant notamment que l’effet des sanctions devrait s’avérer limité faute d’une application consciencieuse. Ce à quoi Pékin a répondu qu’il avait déjà donné des preuves de bonne foi en stoppant mi-février ses importations de charbon Nord-Coréen suite à une précédente résolution de l’ONU.

La Chine : médiatrice du conflit américano-nord-coréen ? 

Pékin a d’abord adopté une attitude prudente, se tenant en retrait, face à la récente joute verbale américano-nord-coréenne. Toutefois la Chine à finit par élever la voix prônant une résolution "par le dialogue" du dossier nord-coréen, renvoyant volontiers dos à dos Washington et Pyongyang. Pour elle, dans l’arrêt des pourparlers à six (Les deux Corées, le Japon, la Russie, les États-Unis et la Chine) les deux pays ont leur part de responsabilité.

Pékin, pour relancer le processus propose ainsi l'arrêt simultané des essais nucléaires et balistiques nord-coréens d'une part et celui des manœuvres militaires conjointes des Etats-Unis et de la Corée du Sud d'autre part. « Toutes les parties concernées doivent prendre leurs responsabilités (...) et, en suivant la recommandation d'une +double suspension+, mettre fin au cercle vicieux de la situation actuelle », a insisté de nouveau lundi Hua Chunying, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Reste à savoir si les conseils Chinois seront audibles par Washington et Pyongyang qui se sont lancés dans un véritable concours de surenchère verbale. 

15 mars 2017

Les forces irakiennes avancent dans Mossoul

 

Les forces irakiennes le 11 mars 2017 à Mossoul

Les forces irakiennes le 11 mars 2017 à Mossoul

AFP/ Aris Messinis 

 

Le 17 Octobre, c’est la date à laquelle les forces gouvernementales ont lancé leur offensive sur Mossoul. Fin janvier, elles avaient réussi à reconquérir la partie orientale de la métropole.

Depuis  cette date, les forces gouvernementales irakiennes et la coalition internationale sous commandement américain ont progressé et elles ont annoncés avoir repris un tiers de Mossoul-Ouest dimanche. Une perte totale de Mossoul représenterait un terrible revers pour l’EI qui ne contrôlerait alors plus qu’une région autour d’Hawija, à 180 kilomètres au Sud-Est de Mossoul, la cité de Tal Afar à l’ouest et des localités dans l’ouest du pays. Après avoir occupé un tiers de l’Irak, L’EI a perdu 65% du territoire qu’elle contrôlait à cheval entre la Syrie et l’Irak. Abou Bakr Al Baghdadi aurait lui quitté Mossoul avant l’arrivée de l’armée irakienne selon un responsable américain.

Plusieurs quartiers ont été reconquis

Dans la vieille ville, où des centaines de milliers de civils sont piégés, les forces d’élite du contre-terrorisme, la police fédérale et les unités d’intervention rapide progressent. Les CTS ont même repris lundi les quartiers Al-Nafat et Mossoul al-Jadida. Les forces irakiennes quant à elles ont occupés le quartier abritant le gouvernorat de la province de Ninive et le siège de la banque centrale. Pendant ce temps, les milices paramilitaires combattent les djihadistes à l’ouest. Elles sont notamment parvenues à couper la dernière route à l’ouest de Mossoul bloquant les combattants de l’EI dans la ville. Selon des responsables américains, 2.500 djihadistes seraient présents dans l'ouest de Mossoul et la ville de Tal-Afar, plus à l'ouest.

Un exode massif

Depuis le 25 février, plus de 68.000 personnes ont fui Mossoul-Ouest vers des camps autour de la ville selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Il y a également plus de 80.000 personnes qui ont quittés leur logement depuis le début de l’offensive des forces irakiennes c’est-à-dire plus de 13.000 familles. Selon les Nations Unies, c’est plus de 250.000 personnes qui auraient dû fuir Mossoul-Ouest. Un chiffre qui est tombé à 68.000 faute de couloirs humanitaires disponibles. 160.000 habitants de Mossoul avaient déjà étés déplacés hors de la ville suite à l’offensive visant à reprendre l’est de la cité.

17 janvier 2017

Les réserves indiennes : un nouvel Apartheid ?

Manifestation d'améridiens

 

Manifestations d'amérindiens le 21/12/2012 à Ottawa

REUTERS/ Chris Wattie

Le bureau du coroner du Québec, dans un rapport publié le samedi 14 janvier, a comparé le système des réserves autochtones à un régime d’apartheid. 

Ce sont cinq suicides survenus en 2015 dans une communauté Innue au Nord-Est de la province de Québec qui ont mis le feu aux poudres. Cette vague de suicides, qui compte quatre femmes parmi les victimes, aurait été évitable selon les conclusions de l’officier public nommé par le gouvernement, le coroner, Bernard Lefrançois en charge d’enquêter sur les morts violentes. Dans son rapport, il dénonce notamment le « régime d’apartheid » dans lequel vivent les communautés autochtones depuis « 150 ans sinon plus ».

Plus de suicides chez les autochtones 

Plus touchés par le chômage, l’alcool, la drogue, la criminalité, les violences conjugales, le décrochage scolaire et le placement d’enfants, les amérindiens se suicident en moyenne deux fois plus que les autres communautés. Ils sont également considérés comme une population de seconde zone. En effet, une loi  différencie les autochtones et les non-autochtones. Selon M. Lefrançois, « les indiens ont étés campés dans des réserves dans lesquelles ils ne peuvent pas se développer ni s’émanciper. Le message renvoyé est : vous êtes différents et incapables ».

Vers un changement d’attitude des autorités ?

Pour M. Lefrançois, le premier changement serait de sortir les amérindiens des réserves, une position que ne partagent pas la majorité des autochtones. La seconde amélioration à apporter serait une meilleure adaptation des services sociaux aux besoins spécifiques des autochtones. Une requête à laquelle le gouvernement québécois a d’ores et déjà répondu en formant des psychologues et des travailleurs sociaux à la réalité du quotidien des populations amérindiennes. Un groupe de travail avec des instances canadiennes va même bientôt se mettre en place sur le sujet. Mais ces mesures seront-t-elles suffisantes pour enrayer le nombre de suicides chez ces populations ? 

17 février 2013

Tunisie : Les manifestants pro-Ennahda dans les rues

Ennahda

      Rached Gannouchi, le leader d'Ennahda      

Plus de 15.000 manifestants favorables au parti Ennahda sont descendus dans les rues de Tunis samedi dernier. Ces manifestations répondaient à la proposition par le numéro deux d’Ennahda Hamadi Jebali de former un gouvernement de technocrates suite à l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd.

 

« Le peuple veut Ennahda de nouveau », « Dieu est le plus grand », c’est ce qu’ont scandé les 15.000 manifestants réunis sur l’avenue Bourguiba, haut lieu de la révolution tunisienne. Cette manifestation se déroule alors que la Tunisie traverse une grave crise politique opposant les libéraux aux islamistes depuis l’assassinat le 6 février dernier de Chokri Belaïd, le leader du parti des patriotes démocrates.

Ennadha ne cèdera pas le pouvoir

Pour répondre aux manifestations des libéraux faisant suite à cet assassinat, le numéro deux du parti au pouvoir, Hamadi Jebali avait proposé de former un gouvernement de technocrates. Une proposition aussitôt rejetée par le leader du parti « Ennahda ne cèdera jamais le pouvoir tant qu’il bénéficie de la confiance du peuple et de la légitimité des urnes » avait-clamé Rached Gannouchi à la fin d’une manifestation de ses partisans sur l’avenue Bourguiba dans le centre de Tunis.

.Des divisions internes

Toutefois, bien qu’il tente de montrer une unité de façade concernant la conservation du pouvoir, le parti Ennahda est fortement divisé. Outre l’opposition entre Hamadi Jebali et Rached Gannouchi, le président de la Ligue de protection de la révolution, Mohamed Maalej a décidé de démissionner afin de former son propre parti politique. Les prochains mois nous diront si Ennahda, parti qui a été porté démocratiquement au pouvoir par la révolution de Jasmin, pourra conserver le pouvoir à Tunis ou s’il devra composer avec un gouvernement de technocrates. 

 

10 février 2013

Mali : Un succès français

Les troupes françaises arpentant le sol malien

  Les troupes françaises arpentant le sol malien 

L’opération Serval lancée au Mali le 11 janvier 2013 par le Président François Hollande a été un succès militaire et diplomatique. Coordonnant les forces maliennes, françaises et Ouest Africaines, elle a permis au gouvernement malien de reprendre le contrôle de son territoire.   

Le conflit a commencé le 17 janvier 2012 dans le nord du Mali. Il opposait le gouvernement malien aux rebelles Touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA).et au mouvement Ansar Dine allié à d’autres groupes islamistes. Les revendications des Touaregs étaient alors l’autodétermination et l’indépendance de l’Azawad.  En difficulté, les troupes ennemies progressant rapidement vers Bamako, le Mali a alors décidé de faire appel à l’aide internationale. Une demande motivée tout particulièrement par la chute de la ville de Kona le 10 janvier 2013.  

Une réaction internationale forte

A la suite de la demande du gouvernement malien, L’opération Serval a été lancée  le 11 janvier 2013. Son but, repousser les offensives vers Bamako des groupes  armés islamistes qui ont pris le contrôle de l’Azawad, sécuriser ensuite la capitale du Mali et lui permettre de retrouver son intégrité territoriale. Durant cette opération, la France a été soutenue par la MISMA (Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine). Cette force d’intervention africaine était composée d’environ 3000 soldats venus du Nigéria, du Sénégal, du Niger, du Togo, du Burkina Faso, du Bénin, de Guinée, du Ghana, du Libéria et de Sierra Leone.

Une guerre menée rapidement

Dès le 12 janvier  les troupes maliennes reprennent la ville de konna tuant l’un des plus hauts responsables d’Ansar Dine Abdel Krim. Le 13, des mirages attaquent la ville stratégique de Gao provoquant le retrait des troupes du Mujao de la ville. Le lendemain les troupes islamistes contre-attaquent en passant par la Mauritanie pour éviter les frappes françaises et prennent la ville de Diabaly. Sur leur lancée, les islamistes lancent une insurrection le 16 à Konna. Un jour plus tard, l’armée malienne annonce avoir repris la ville aux terroristes. Le 21 janvier, Jean-Yves Le Drian annonce la conquête par les armées maliennes et françaises des villes de Diabaly et Douentza. Le 28 janvier, les forces françaises reprennent le contrôle de Tombouctou. Deux jours plus tard, la France appelle à la reprise du dialogue avec la population du nord du Mali.

Des causes liées au printemps arabe

Pour comprendre les origines du conflit il faut avoir à l’esprit la combinaison de deux facteurs principaux. Tout d’abord, il y a eu le non-respect du gouvernement malien de ses promesses prises envers la population du Nord du Mali. Celles-ci consistaient à mettre fin aux rebellions Touareg en échange d’un développement économique de cette région. La population n’étant à l’origine pas réceptive à cet accord, son non-respect a été source de conflits. Mais le facteur déclencheur aura été le retour au pays  des combattants Touaregs ayant participé au conflit Libyen. Armés et entrainés durant la guerre contre le Colonel Kadhafi, ils ont profité à leur retour du contexte régional et de la faiblesse du gouvernement malien pour  mettre en œuvre une revendication ancienne, leur demande d’indépendance.     

 

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