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La politique au quotidien
28 mai 2018

L’Italie plonge dans une crise politique

 

Le président italien Sergio Mattarella

 

 

 

 

                                                                             

 

 

Le président italien Sergio Mattarella

 

Suite à la victoire du mouvement 5 étoiles (antisystème)  et de la ligue (extrême droite) ces derniers devaient former une coalition menée par Giuseppe Conte et nommer un ministre de l’économie réputé anti-euro. Une action qu’a refusée le président italien Sergio Mattarella, ce qui a déclenché l’ire des deux formations extrémistes qui appellent l’une à la destitution du président et l’autre à un retour aux urnes des italiens.

 

Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est le refus par Sergio Mattarella de la candidature de Paolo Savona jugé trop anti-euro et trop anti-allemand. Cette action, par effet boule de neige a entrainé l’impossibilité de former un gouvernement et donc l’impossibilité pour Giuseppe Conte 53 ans et juriste de formation d’occuper le poste de président du conseil. Deux mois et demi après les élections du 4 mars, la crise gouvernementale italienne est donc entrée dans une nouvelle phase.  D’autant plus qu’un éventuel gouvernement de Giuseppe Conte séduisait 60% des électeurs.

Une coalition remontée

En effet par son action, le président Sergio Mattarella a réussi  à empêcher la constitution d’un gouvernement qu’il n’avait pas appelé de ses vœux mais il a également offert aux partis antisystème un argument en or qui crédibilise l’idée d’un pouvoir téléguidé depuis Berlin et Bruxelles et qui refuse obstinément d’écouter la parole des italiens. Les partisans de la ligue sous-entendent même que plusieurs puissances européennes et notamment la France et l’Allemagne auraient fait pression auprès de la présidence italienne pour empêcher la naissance du gouvernement et que l’Italie est désormais un « Etat à souveraineté limitée ».

Des réactions européennes diverses

Sûrement par volonté de ne pas renforcer le discours europhobe en Italie, les capitales européennes se sont faites très discrètes à la suite de l’annonce de l’échec de la formation d’un gouvernement italien le dimanche 27 mai. Les partis anti-système ont eux par contre fait entendre leur voix. Pour Yanis Varoufakis, ex-ministre des finances grec du gouvernement Tsipras (Siryza extrême gauche, Grèce) il faut dénoncer le fait que « La formation d’un nouveau gouvernement technique sous la férule d’un ancien apparatchik du FMI c’est un cadeau fantastique pour Mr Salvini ».  Le Front National dénonce lui un « coup d’Etat » venant « de Bruxelles, des marchés financiers et de l’Allemagne ».

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